Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 mai 2009 (semaine 19)
 

-
2009-05-08 - Pèlerinage Terre Sainte
LA PLACE DE L'ISLAM DANS LE SÉJOUR DU PAPE


Devant la presse, le lundi 4 mai, le P. Federico Lombardi a souligné que le pèlerinage du Pape, était une opportunité historique pour le dialogue avec l’Islam : Madaba, Amman, Jérusalem et Bethléem, des étapes vers une meilleure entente.

Il accomplira des gestes extrêmement significatifs : il entrera dans une mosquée, à Amman ; il rencontrera les dignitaires religieux musulmans à Jérusalem et à Bethléem ; avec le Grand Mufti, il visitera la Coupole du Rocher sur l'Esplanade des Mosquées de Jérusalem, ce que Jean Paul II n'a pas eu l'occasion de faire durant sa visite en 2000.

Le P. Lombardi a fait remarquer que le souverain hachémite, Abdallah II bin al-Hussein, avait décidé de ne pas suivre le protocole pour exprimer sa proximité au Pape durant sa visite dans le pays.

Le roi, qui a participé avec la reine Rania aux obsèques de Jean Paul II, a prévu non seulement d'accueillir le Pape lors de la cérémonie de bienvenue , le 8 mai, mais d'aller aussi, le 11 mai, lui dire au revoir, avec la reine. Un geste tout à fait inhabituel.

Le P. Lombardi a rappelé encore que le roi avait à coeur le dialogue entre croyants et qu'il l'encourageait par différentes initiatives comme le montrent deux faits peu connus du grand public : le Message d'Amman (« Amman Message »), adressé au monde musulman pour trouver un consensus qui mette fin à la violence extrémiste, et le Message interreligieux d'Amman (« Amman Interfaith Message »), destiné en particulier au christianisme et au judaïsme, pour promouvoir la paix et les valeurs communes à l'intérieur de l'islam et à partager avec les autres religions.

Il a enfin souligné la présence du prince Ghazi bin Muhammad aux côtés du Pape durant les deux jours en Jordanie. Or le prince est l' un des conseillers du roi, qui est aussi le coordinateur de l'initiative internationale « A Common Word », la lettre de 138 leaders et sages musulmans (aujourd'hui les signataires sont beaucoup plus) écrite après les attaques contre Benoît XVI suite à son discours à Ratisbonne en 2006) et qui a contribué, en novembre dernier, à la création du Forum catholique-musulman à Rome.

Le 9 mai, le Pape visitera la mosquée Al-Hussein Bin Talal d'Amman, inaugurée par le roi Abdallah II en 2006 et proclamée mosquée « officielle » et qui est aussi la plus grande du pays.Dans le patio de la mosquée, le pape rencontrera ensuite les dignitaires religieux musulmans du pays, le corps diplomatique et les recteurs d'universités, pour analyser la question du dialogue interreligieux. Ce moment sera sans doute le moment le plus solennel de sa visite en Jordanie.

Il en sera de même au deuxième jour de sa visite à Jérusalem. Il visitera le Dôme du Rocher sur l'esplanade des Mosquées, accompagné par le Grand Mufti de Jérusalem, Muhammad Ahmad Husayn. Or pour les musulmans, le « rocher », qui se trouve au centre de la mosquée, est l'endroit même où Mahomet serait monté au ciel.

Pour les juifs aussi, ce lieu est un lieu sacré, car il faisait partie du Temple de Salomon. Pour les chrétiens il représente un souvenir de la visite de Jésus au temple.

Le grand Mufti Muhammad Ahmad Husayn, sunnite, est considéré comme l'autorité suprême juridique et religieuse à Jérusalem et du peuple arabo-musulman en Palestine.

Autre moment important pour le dialogue avec les musulmans : la visite de Benoît XVI à Bethléem, où il sera accueilli par Mahmoud Abbas, le président de l'autorité nationale palestinienne. Après avoir visité le camp de réfugiés Aida, en majorité palestinien arabe, avec quelques centaines de réfugiés arabes chrétiens, le Pape rencontrera le président au Palais présidentiel et s'entretiendra avec des représentants palestiniens musulmans de Gaza, invités par le président.

L'ensemble de ces informations se trouvent sur le programme du dossier que nous avons publié par ailleurs sur notre site. (source : VIS)


Retour aux dépêches